mercredi, avril 26, 2017

La France, plus urbaine que jamais selon l'Insee


Cet article d'Actu-environnement de 2011, me rapproche de notre député Olivier Audibert-Troin, et son  thème de la ruralité. Car sa circonscription a voté massivement pour le Front National (32.8%): raisons? voir ce  billet précédent.
 
Selon l'Insee, la France s'est fortement urbanisée au cours de la dernière décennie. Les trois-quarts de la population vivent désormais en ville. Une évolution marquée par un étalement urbain et une absorption de communes dans de plus grandes unités.


En 2010, 77,5 % de la population française vit en zone urbaine, soit 47,9 millions d'habitants, selon une étude de l'Insee publiée le 25 août 2011. Les villes occupent désormais 21,8 % du territoire, soit une progression de 19 % en dix ans. Un rythme plus important que lors des décennies précédentes, mais proche de celui des années cinquante et soixante. ''De nouvelles petites unités urbaines sont apparues et le périmètre de certaines grandes unités urbaines s'est agrandi'', résume l'Insee.

Zone urbaines et zones rurales La différenciation entre zone urbaine et zone rurale repose sur deux critères : la continuité du bâti et le nombre d'habitants. 

Une zone ou unité urbaine est un ''ensemble de communes sur lequel on trouve une zone de bâti continu, c'est-à-dire un espace au sein duquel il n'y a pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions et dans lequel résident au moins 2.000 habitants'', selon l'Insee. Une ville isolée est une unité urbaine qui n'est constituée que d'une seule commune. 

Ce critère de 200 habitants est discutable selon Gérard-François Dumont,  ... selon Eurostat avec 6000 habitants, 50% de la population serait rurale au lieu des 20% de l'INSEE.ndlr
 
Une forte urbanisation du territoire français
 Les villes couvrent désormais 119.000 km² de territoire, contre 100.000 en 1999. Ainsi, 1.368 communes rurales en 1999 sont devenues urbaines en 2010, le plus souvent par intégration à une agglomération, alors qu'à l'inverse seulement 100 communes urbaines sont devenues rurales.
''L'urbanisation progresse surtout le long des littoraux atlantique et méditerranéen'', et plus surprenant : dans les régions alpines. ''La part de la population située dans des communes nouvellement urbaines est élevée en Bretagne (Côtes-d'Armor, Morbihan, Ille-et- Vilaine), Loire-Atlantique et Vendée, ainsi qu'en Ariège, dans les Pyrénées-Orientales, l'Aude, le Gard et le Vaucluse. Ces départements, déjà en forte urbanisation dans les années 1990, ont depuis confirmé leur important dynamisme démographique'', indique l'Insee.
D'autres départements connaissent une plus forte urbanisation que dans la décennie précédente (Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, la Savoie et la Haute-Savoie, mais aussi la Corrèze, le Lot, le Tarn-et-Garonne, la Lozère, l'Ardèche et le Jura) soit liée à une forte croissance de la population, soit à une proportion importante des résidences secondaires.
Les régions les plus urbaines restent l'Île-de-France (96,4 %), Provence-Alpes-Côte d'Azur (94,3 %), Nord-Pas-de-Calais (88 %), puis Rhône-Alpes (81,5 %) et Languedoc-Roussillon (80 %).
Une urbanisation marquée par l'étalement urbain
La densité moyenne de population augmente : 113,6 habitants par km² en 2007 (contre 107,6 en 1999). Si elle est stable dans l'espace rural depuis 1936 (33 habitants par km²), la densité de population diminue dans l'espace urbain depuis la fin des années soixante. On compte aujourd'hui 400 habitants au km² en moyenne dans l'espace urbain, contre 600 jusqu'en 1962. La principale raison : l'étalement urbain. ''La notion d'étalement urbain est souvent utilisée en urbanisme pour décrire une extension des surfaces urbanisées, souvent sous la forme d'un habitat pavillonnaire de faible hauteur avec des jardins. Ce phénomène ne se traduit pas forcément par la transformation de communes rurales en communes urbaines, car l'habitat d'une commune peut s'étendre sans accroissement de sa population. En revanche, l'étalement urbain se matérialise souvent par les constructions le long des routes. Il peut en résulter l'apparition de zones de bâti continu avec des communes voisines, et l'adjonction à une unité urbaine'', analyse l'Insee.
Ainsi, la superficie totale des très grandes agglomérations (de 200.000 à 2 millions d'habitants) a augmenté de 30 % par l'absorption de communes (+ 3.800 km²). Mais c'est surtout la superficie des petites unités urbaines (moins de 10.000 habitants) qui a le plus augmenté (+ 9.700 km² entre 1999 et 2010), soit par l'agrandissement d'agglomérations existantes, soit par l'apparition de nouvelles villes isolées.

Les petites unités urbaines sont responsables de plus de la moitié de la croissance urbaine alors que seulement 16 % de la population urbaine y vit. ''La croissance du territoire urbain s'observe donc surtout dans la partie la moins dense de l'espace urbain, et plus particulièrement sous la forme d'unités urbaines multicommunales''.

La France métropolitaine compte aujourd'hui 28 unités urbaines de 200.000 à moins d'un million d'habitants. Sont entrées dans cette catégorie depuis 1999 : Le Mans et Bayonne, qui a fusionné avec l'unité urbaine frontalière d'Hendaye.

Parmi les très grandes unités urbaines, Nice, Toulon, Toulouse et Douai-Lens, qui s'étaient beaucoup développés dans les années 1990, ont cessé de s'étendre. En revanche, Avignon a connu ''une extension spectaculaire'', en englobant notamment les unités urbaines d'Orange, Cavaillon et l'Isle-sur-la-Sorgue. Montpellier a absorbé Lattes et Prades-le-Lez. Saint-Étienne a fusionné avec Saint-Chamond.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est peut être pas plus mal que la France soit plus urbaine, puisque statistiquement les urbains votent moins pour le FN