samedi, novembre 19, 2016

Changer le monde en chamboulant tout, est-ce possible?

Depuis la diffusion du film "Demain" - plus d'un million de spectateurs à ce jour  - les écolos, les climato-craintifs, les décroissants, les Serge Latouche et Paul Aries, les Yann Arthus-Bertrand, les Gaia et James Lovelock, les alter-mondialistes et tous les autres adeptes du développement  durable  jubilent!

Chez nous en pays de Fayence, les associations "Demain pays de Fayence" et  "Etincelles" s'activent pour le changement de mode de vie et pour la création d'une monnaie locale la Belug.
Les idées de "Demain" ne sont pas nouvelles et sont dans l'air du temps depuis le club de Rome en 1972; depuis des années de multiples auteurs partout dans le monde s'emploient à nous montrer que l'avenir de l'homme sur la planète est menacé par la sur population, le changement climatique... Nos connaissances géologiques et anthropologiques, développées depuis Lamarck et Darwin, laissent penser que notre espèce ne peut pas durer éternellement à l'échelle du temps de la planète. Quand je suis né en 1935 nous étions moins de  milliards; nous sommes aujourd'hui plus de 7 milliards. Et tout le monde veut consommer comme nous autres les occidentaux, les plus riches de la planète. Plus nous serons nombreux, plus nous produirons et consommerons, plus nous extrairons de matières premières non renouvelables, plus nous produirons de déchets.... Tout cela dans un processus exponentiel qui ne peut pas être durable...

Mais arrêter tout cela, ne plus produire et consommer, ne plus rechercher des produits nouveaux par l'innovation (1), de manière brutale en chamboulant tout, est impossible; d'une part parce que les entreprises qui produisent ces biens et services - avec des capitaux et des hommes - agissent avec leur rapport de force pour résister et s'opposer au changement brutal; d'autre part parce que les consommateurs - individus et familles - à qui ces producteurs offrent leurs produits et services, résistent aussi au changement brutal. Ils le font d'autant plus, qu'ils disposent, là où ils sont,  d'offres de produits et de services qu'ils jugent utiles  - en volume, en diversité, en qualité et en prix - qu'ils acceptent et dont ils veulent bénéficier (2).

Là où on ne dispose pas de telles offres, alors le changement est peut-être possible. Je prends deux exemples de ruralité profonde en France: Champagné Saint-Hilaire dans la Vienne et  Saint-Pierre-de-Frugie en Dordogne.

Depuis toujours, le changement est inéluctable car il correspond à l'évolution des idées, des connaissances et des techniques, aujourd'hui dans un monde désormais interconnecté en toutes choses et en temps réel;  le changement  se  fait continuellement par petites touches réussies, sauf révolutions violentes peu fréquentes; des expériences - applications d'idées - qui réussissent et qui finissent par s'imposer comme des évidences. Il faut permettre et encourager les expériences de changement.

Plus:

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