mardi, mars 28, 2006

L'eau, une ressource non illimitée qui commence à manquer


L'eau douce pour la consommation humaine, - c'est à dire pour les usages domestiques, agricoles et industriels y compris les transports - est une ressource minérale qui n'est pas infinie, comme l'air. Cette prise de conscience est récente. Tant que la population humaine est restée peu nombreuse à l'échelle de la planète, avec une technique limitée, l'eau et l'air étaient considérées comme des ressources en quantités infinies et gratuites. L'explosion de la technique et de la population mondiale au cours des cinquante dernières années, montre qu'il n'en est rien.

NB: ce dossier a été mis à jour en ajoutant le point sur les techniques de désalinisation de l'eau de mer.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Votre document est réaliste et documenté, mais il y a quand même des ouvertures plus optimistes quand à la ressource en eau douce.
Les techniques permettent maintenant de dessaler les eaux de mer sans gaspiller les énergies fossiles.
Les Emirats du golfe persique en sont un exemple..

pratclif a dit…

J'ai en effet omis de mentionner la désalinisation.

La désalinisation d'eau de mer ou d'eaux saumâtres, a pour application principale actuelle, la production d'eau potable. L'application à l'agriculture est actuellement non rentable économiquement, notamment par comparaison avec les techniques de traitement des eaux usées de l'agriculture. Aujourd'hui l'application à l'agriculture est limitée à des zones particulières - proximité des installations de production, périphéries des villes, certaines cultures à valeur élevée et là où l'énergie est à bas coût et où les coûts d'investissement sont fortement subventionnés.

En l'état actuel de la technique et de l'économie mondiale, la désalinisation ne permettra pas de résoudre les pénuries d'eau qui vont sans doute se traduire par des récoltes en diminution importante dans les pays arides où la sécheresse va sévir. Les tensions sur l'approvisionnement en eau risquent de se traduire par des tensions sur le commerce international des céréales, car ceux qui n'auront plus d'eau voudront importer leurs grains.

Au Yemen, à Sana'a la nappe phréatique a baissé de 8m et les autorités craignent que toute l'agriculture péri-urbaine va disparaître au cours de la prochaine décennie. Le Yemen parle de déplacer la capitale sur la côte pour utiliser de l'eau de mer désalée. J'observe que les populations concernées aujourd'hui par la désalinisation sont des petites communautés près de la mer, où le coût de l'énergie est faible, pays du golfe persique et les producteurs de pétrole. La production et le transport à grande distance de quantités importantes pour l'irrigation des cultures est exclu avec la technique et les conditions économiques d'aujourd'hui. J'ai étudié autrefois un projet de mine de fer en Arabie Saoudite Wadi Sawawin situé à 150km de la côte ouest; la solution désalinisation par voie thermique fut envisagée pour l'enrichissement des minerais mais elle n'était pas viable. La désalinisation a aussi des côtés négatifs dont l'impact environnemental est encore mal connu, notamment que faire des saumures. Les rejeter en mer paraît exclu.

Avec la fusion nucléaire, l'économie des techniques de désalinisation deviendrait théoriquement possible, mais comme pour toute technique et surtout celle "d'après demain", on ne sait pas quels seront les effets secondaires négatifs de la fusion nucléaire. A supposer que la fusion nucléaire soit sans effets négatifs au lieu de production de l'énergie, quels seront les effets sur la planète et localement, d'une énergie disponible sans compter, car tous les excès seront possibles: excès de pompage de l'eau, déforestation... nul ne sait.

Voir la liste de liens que j'ai ajoutés sur la désalinisation et en particulier celui de l'ONU FAO, Rome Avril 2005.

Cordialement

Anonyme a dit…

Est il normal que le ruisseau de la Camiole soit à sec au Plan Guillon, alors qu’il coule au gué du chemin des granges ? ….Pompage abusif d’un tiers ….au détriment de la faune du ruisseau…
Quel manque de responsabilité de ce tiers dans tous les cas !